jeudi 29 novembre 2012

TROIS LETTRES DE HADJ AHMED BEY DE CONSTANTINE A LA SUBLIME PORTE

TROIS LETTRES DE HADJ AHMED BEY DE CONSTANTINE
A LA SUBLIME PORTE
« L'histoire se fait avec les documents », principe incontestable depuis que les historiens nous ont révélé la valeur de l'importance des archives contemporaines qui sont la source directe et fondamentale à laquelle doit se référer tout historien.
Parti de ce principe, avec l'idée de l'importance des archives Turques que la lecture du livre de Jean Sauvaget m'a inspirée *, j'ai effectué quelques recherches au Bagvekâlets, Argivi «archives de la présidence du conseil », à Istanbul parmi les documents concernant l'Afrique du Nord.
Lors de mes recherches, j'ai été frappé par l'abondance de la correspondance de Hadj Ahmed bey de Constantine avec la Sublime Porte. Cette correspondance, qui comprend plus d'une dizaine de lettres en arabe et quelques-unes en turc, est éparpillée dans l'ensemble des documents ottomans. Ces lettres n'ont fait l'objet ni de publication, ni d'étude englobant toutes les données historiques de ces documents fort intéressants.
Je tiens aujourd'hui à publier les deux lettres de Hadj Ahmed envoyées au Sultan Mahmoud II le Ier djoumada 1249 (16 septembre 1833)  ainsi qu'une lettre en turc adressée au Ministère de la Guerre à Istanbul, après la prise de Constantine en octobre 1837.
Ces lettres revêtent une valeur historique capitale ; elles reflètent l'analyse de la situation générale de l'Algérie vue par Hadj Ahmed et son divan; elles représentent en outre un document sincère et sans équivalent sur les événements divers survenus pendant la période de la conquête.
On sait que lors de la décision française d'attaquer Alger, le consul de France à Tunis M. de Lesseps fut chargé de sonder les dis positions du bey de Constantine et de lui faire entendre que, loin de soutenir le Dey d'Alger dans sa guerre contre les Français, il devait profiter de la circonstance pour se rendre indépendant . Mais Ahmed demeurai alors fidèle à Alger; il fut forcé de participer à un combat inégal et non préparé; il a montré notamment l'insuffisance des moyens de défense du gendre du Dey. Peu après eut lieu la prise d'Alger et l'entrée du Général Bourmont dans la Casbah. C'était pour Ahmed un événement inattendu et incroyable; il se rendit avec un nouveau contingent à Constantine où les Turcs qu'il avait laissés s'étaient révoltés contre son autorité et avaient élu pour bey son lieutenant Hamoud Ben Chaker , mais une prompte révolution s'opéra en sa faveur, le nomma Bey et mit à mort le comploteur.
Dès son arrivée en Algérie le Général Clauzel voulut céder à un prince de la famille régnante de Tunis le Beylik de Constantine ; mais le projet ne fut pas agréé par le gouvernement français, et cela aggrava l'hostilité d'Ahmed contre Hussein bey de Tunis.
Ce fut pour Ahmed une nouvelle période de gouvernement, avec des moyens nouveaux, caractérisée par une action constamment tournée contre les Français dont il craint l'expansion; il a multiplié les contacts avec la Sublime Porte demandant du secours et le titre de Pacha de l'Algérie, ainsi qu'avec le consul d'Angleterre à Tunis, Sir Thomas Reade , et avec ses partisans de l'intérieur et de l'extérieur.
La situation prend un tour nouveau avec l'arrivée du duc de Kovigo, gouverneur Général de l'Algérie. Celui-ci dans une lettre adressée au Ministre de la Guerre Français le 12 septembre 1832 déclare à Propos d'Ahmed : « Ce bey n'est pas un vagabond ainsi que l'on m'en avait donné l'opinion quand je suis arrivé, c'est le propriétaire foncier le plus puissant de la province» . Ce fait détermina le duc de Rovigo à envisager de conclure la paix avec Hadj Ahmed; il chargea Sidi Hamdane Ben Othmane Khodja de négocier avec lui. Cette négociation resta sans résultat parce que Ahmed Bey se considérait comme un fidèle sujet Ottoman, et tout projet de paix devait être examiné avec la Sublime Porte, ce que le Duc de Rovigo voulait éviter .
Quant à Ahmed, il a montré un attachement sincère à la Sublime Porte; il considère le gouvernement ottoman comme responsable de la situation et, conscient de sa force, il a poussé la province à se fortifier et à s'armer ; il a même déclaré qu'il ne renoncerait ni à susciter des difficultés aux Français, ni à envahir le territoire algérien non encore occupé .
La situation durant cette période jusqu'à l'arrivée du Maréchal Clauzel à Alger le 10 août 1835 a pris un nouvel aspect diplomatique. La Turquie a réagi, mais avec réserve et sans résultat, en appuyant verbalement Hadj Ahmed et en considérant sa résistance contre les Français comme un prétexte légitime de reprendre l'Algérie aux Français par voie de négociations et de contacts directs :ce fut la tâche de Mustafa Kachid Pacha, nommé ambassadeur à Paris le 25 Safar 1250 (3 juillet 1834).
Le Maréchal Clauzel entreprit son expédition contre Constantine en novembre 1836. Ce fut un échec inattendu pour les Français  qui l'année suivante virent le succès couronner leur deuxième expédition en octobre 1837, expédition qui coûta la vie au Général Damrémont et à des milliers de soldats des deux camps .
Hadj Ahmed, dans sa troisième lettre, se présente en chef malheureux qui souffre, qui a toujours envie de reprendre le combat et qui est resté fidèle à la Sublime Porte jusqu'à ses derniers jours comme gouverneur de Constantine.
Ces trois lettres nous aident à mieux comprendre une période de l'histoire de l'Algérie, à la faire revivre avec des éléments nouveaux et à donner des éclaircissements sur la province de Constantine depuis la conquête de l'Algérie jusqu'à la chute d'Ahmed bey en 1848.
C'est là une étude préliminaire aux travaux que je me propose de poursuivre sur l'histoire de la province de Constantine durant cette période.
Abdeljelil TEMIMI





















sources : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1967_num_3_1_947

Constantine sur toiles !



« La Mouni » drapée de sa « Mlaya » et chaussée de « Chebrella » traverse allégrement le cœur de la vieille ville de Constantine.

Mme BENMAHMOUD Farida est normalienne de Constantine actuellement à la retraite.

Technique :
La technique que j’utilise est un peu particulière : peinture à l’huile sur tissu soyeux.
Ce support évoque pour moi le costume traditionnel de la femme algérienne (thème essentiel de ma peinture).
Ce costume raconte la vie et la culture de cette « mer des miracles » qu’est la Méditerranée. Constantinoise de souche, j’ai orienté mes recherches en ethnographie sur l’histoire et les origines du costume traditionnel de la ville de Constantine, entre autres.
Je vous présente donc toutes ces dames d’antan dans leurs plus beaux apparats en précisant cependant que ces femmes constantinoises (abstraction faite de leur appartenance religieuse) de confession juive ou musulmane partageaient le même univers de femme sans aucune différence, étant toutes deux héritières d’un même passé ancestral.
Tout mon travail me permet de voyager à travers le temps et les régions en admirant toute la beauté et la diversité de ce costume algérien car chaque costume véhicule toute une histoire.

Autres tableaux de Mme Benmahmoud : http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LaCulture/farida_benmahmoud.htm

13 octobre 1837: la chute de Constantine



A la Casbah, un autre spectacle m'attendait... Les détachements armés des différentes colonnes commençaient à y arriver... Mais le pillage aussi avait commencé et expliquait comment si peu de soldats se trouvaient à la Casbah. Le général Rulhières y arriva vers midi ; il criait beaucoup après les pillards, menaçait de prendre les mesures les plus sévères, mais rien n'arrêtait le soldat ; il était victorieux, il avait beaucoup souffert, il avait acheté sa conquête au prix de son sang, il y aurait eu folie à vouloir l'arrêter. Le pillage, exercé d'abord par les soldats, s'étendit ensuite aux officiers, et quand on évacua Constantine, il s'est trouvé, comme toujours, que la part la plus riche et la plus abondante était échue à la tête de l'armée et aux officiers de l'état-major...
Je ne m'appesantirai pas davantage sur ces scènes le pillage et de désordre ; elles ont duré trois jours. Jetons un voile épais et ne ternissons pas notre gloire et nos souvenirs.



Combat dans la Grande rue de Constantine le 13 octobre 1837. Denis-Auguste-Marie RAFFET

Dans toutes les maisons le pillage était facile, car telle était la confiance des habitants dans la force de leur ville et de leurs défenseurs, et ils croyaient peu à la prise, que partout on a trouvé le couscous au feu et le café prêt.
Du côté de la Casbah, côté opposé à celui par lequel nous étions entrés, un spectacle affreux s'offrait à nos yeux : environ deux cents femmes ou enfants gisaient brisés sur les rochers qui ferment la ville sur cette face. Les Arabes nous voyant gagner du terrain dans la ville, et commençant à croire à leur défaite, étaient venus essayer de sauver leurs femmes et leurs enfants, et ils avaient tenté, par ces ravins impraticables, une fuite impossible. La terreur, précipitant leurs pas, les avait rendus encore plus incertains, et bien des femmes, bien des enfants avaient péri de cette horrible manière.
Quelques-uns respiraient encore quand nous arrivâmes ; quelques-uns aussi, mais plus rares, étaient arrivés, comme par miracle, sains et saufs sur le sommet aplati de rochers qui ne communiquaient à rien. On fit la chaîne, on se servit de cordes pour les tirer de là, et la crainte qu'ils avaient de nous était le plus grand obstacle apporté à leur délivrance.
L'aspect de la place de la Casbah offrait le tableau militaire le plus varié et le plus curieux ; les soldats, privés de tout depuis longtemps, se retrouvaient dans l'abondance, et s'empressaient de réparer la diète qu'ils avaient été obligés de faire. Les uns arrivaient chargés de galettes maures, les autres de pots de beurre, beaucoup de viandes conservées ; on se réunissait, on cuisinait, et bien des feux s'élevaient dans les angles de la place, et sur le plateau dominant le ravin.
Je ne veux pas parler des bazars qui s'organisaient à coté des cuisines`, mais j'ai remarqué que les bons soldats n'avaient pris que des vivres ; les mauvais venaient chargés de tapis, de burnous, de grandes couvertures, de haïks ; que sais-je, tout était pillé, rien n'était respecté. Des Soldats ont trouvé des coffres pleins d'argent. Il en est qui ont rapporté plusieurs mille francs en monnaie du pays.
Le camp offrit pendant plusieurs jours l'aspect d'un vrai marché. Des Juifs y abondaient. Ils venaient pour tromper le soldat, et plusieurs d'entre eux furent pris eux-mêmes pour dupes. On avait trouvé dans les maisons beaucoup de petites pièces jaunes imitant parfaitement l'or ; les Juifs qui avaient suivi l’armée les prirent pour des roubles turcs valant 2 francs 50 centimes, et les payaient aux soldats qu'à 2 francs. Ces pièces n'avaient aucune valeur, c’était du cuivre, et les Maures ne s'en servaient que comme des jetons pour jouer.
Cependant on cherchait à arrêter le désordre et le pillage. Le général Rulhières fut nommé gouverneur Constantine, le chef de bataillon Bedeau, commandant de la place ; les ordres les plus sévères furent donnés. Le 47° de ligne, le 2° léger, les zouaves entrèrent en ville, le 13 et le 14 ; on logea les soldats dans les plus grandes maisons dont on fit des casernes. Les officiers s'emparaient des maisons vides voisines des casernes de leur régiment. Le logement ne manquait pas, car toutes les belles maisons étaient vacantes et abandonnées. Tout ce qu’il y avait de plus riche à Constantine était parti pendant le siège. Il ne restait plus dans la ville que les Turcs, les Kabyles, et la partie combattante. Les citoyens restés ne se composaient que de Juifs, vieillards et de pauvres gens.
Quand l'état-major nombreux de tous les corps spéciaux, I’intendance, l'administration, eurent choisi les plus beaux logements, il en restait encore assez pour loger la véritable armée, l’armée combattante et souffrante.
Le soir de la journée du 13, nous retournâmes dans nos positions sur le Condiat-Aty, ce ne fut que le 16 que nous reçûmes 1'ordre d'entrer en ville.
Pendant ce temps le commandant de la place quoique entravé à chaque instant dans ses bonnes intentions, prit les mesures les plus sages et les plus à propos. Tous les Juifs, convoqués par leur roi, d'après les ordres du commandant Bedeau, furent occupés pendant trois jours à enlever les morts de toute nation, et à les enterrer dans un immense trou creusé près de la ville. Le nombre des morts surpasse toute prévision, puisque le trou ne suffit pas, les cadavres entassés ne sont pas enterrés assez profondément trop peu de terre les recouvre, et Constantine pourra bien se ressentir de cet inconvénient, quand arriveront les chaleurs.
Pendant bien des jours on trouvait des cadavres dans des maisons abandonnées. Les Juifs appelés portaient hors de la ville, où des trous les recevaient
C'était un affreux spectacle que de voir le lendemain et le surlendemain de l'assaut, au bas de brèche, les morts des deux nations, étendus séparément, attendre leur sépulture commune. Parmi nos soldats, nous reconnaissions bien des braves qui méritaient un meilleur sort. Le nombre s'élevait à environ cent cinquante. Les Arabes, beaucoup plus nombreux, se comptaient par cinq cents. On pouvait reconnaître aux blessures et à l'âge de quelques-uns toutes les horreurs d'un assaut.
Les Juifs furent aussi employés à nettoyer la ville qui en avait le plus grand besoin. Cette opération eût été beaucoup plus prompte si on avait eu des ânes en plus grand nombre pour transporter les immondices ; mais quoique Constantine, comme toutes les villes arabes, en fût abondamment pourvue, on n'en trouvait que peu ; nos soldats les avaient tous pris.

Sources :

1860-1863 : Reconsruction du Pont El-Kantara


Les quatres photos suivantes présentent le pont en 1863  lors de sa reconstruction.
Elles ont été prises par Edouard Denis Baldus (1813-1889)*.




 


*: Édouard Denis Baldus (né à Grunebach en Prusse en 1813 et mort en 1882 à Paris1), est un peintre et un photographe, naturalisé français en 1856. Ses photographies de paysages et de monuments, innovantes dans leur genre, permettent de témoigner de la transformation du paysage par l'ingénierie moderne durant les années 1850-1869, de la confiance dans le progrès technologique2 mais aussi l’esprit et les ambitions de la France du Second Empire3. Son album consacré aux Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée est considéré comme le point culminant de sa période créatrice.http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_Baldus

1856 - Le pont El-Kantara


Ces photos prises en 1856 sont l'œuvre du photographe et archéologue John Beasley Greene (1832 Le Hâvre - 1856 - Le Caire)*.
Ces images proviennent du Musée d'Art Moderne de New York (MOMA) http://www.moma.org/


*John Beasley Greene est le fils d'un banquier américain, il est né au Havre en 1832.
Il a deux grandes passions : la photographie et l'archéologie égyptienne qu'il parvient à associer lors de ses voyages en Orient. Grâce à l'aisance financière de son père, il peut financer un premier voyage en Égypte en 1854.
Il fut l'un des membres fondateurs de la Société française de photographie qui a vu le jour en 1854.
Il meurt de tuberculose au Caire en 1856 à l'âge de 24 ans.http://fr.wikipedia.org


Le plus ancien des ponts, le pont d'El-Kantara connut bien des vicissitudes et dut être plusieurs fois reconstruit.
Sa première version est due à l'empereur romain Antonin célèbre bâtisseur qui régna de l'an 138 à l'an 161. Construit suivant une technique typiquement romaine, analogue à celle utilisée pour le Pont du Gard, ou pour la construction de l'aqueduc qui apportait l'eau du Bou Merzoug à Cirta, il était formé de trois étages de voûtes de pierres en plein cintre et superposées. Il fut, en 1792, reconstruit suivant la même technique par Salah Bey.
Sa chaussée ne le situait pas au niveau du plateau où se trouve la ville, mais à mi-hauteur. Il s'effondra à nouveau en 1857, juste après dit-on, le passage d'une unité militaire française. Les Français le reconstruisirent, mais sous la forme d'une voûte unique, en fonte, résolument tendue, de style Second Empire, située cette fois à bonne hauteur, c'est-à-dire de plain-pied avec la rue Nationale, artère principale de la vieille ville.
En 1949, une partie d'un de ses parements, trop sophistiqué, se détacha et tomba dans le Rhumel. Cette chute entraîna aussi la rupture de la conduite qui amenait en ville l'eau du Djebel Ouach. On profita du chantier de réparation du pont pour élargir celui-ci... et le doter de tympans d'un style plus sobre.

samedi 6 octobre 2012

La Pétition de Hadj Ahmed Bey et des Constantinois au Parlement Britannique en 1834

par Constantine : Histoires & Traditions







Au mois de Janvier 1834, Le Bey de Constantine (région est de l'Algérie) :Hadj Ahmed Bey et les chefs des tribus constantinoises envoyèrent une plainte au Parlement Britannique ;après énumération de leurs griefs contre l'occupation du pays par les Français :massacres, violation des mosquées et des cimetières, saisie des biens de mainmorte (habous), perfidie des promesses françaises, ils demandent l'aide de la Grande-Bretagne afin que cessent « l'effusion de sang et la corruption dans notre pays. Nous implorons votre secours... Dieu vous a donné la tâche de maintenir l'ordre et de guider l'homme ».Cette pétition de trois mètres de long et de 24 centimètres de large, réunit 2307 noms ainsi que 52 noms et cachets de Cheikhs et Caïds des tribus qui reconnaissent l'autorité de Hadj Ahmed accompagnés également des signatures des deux Cadis et des deux Muftis. Cette pétition est conservée aux archives du Foreign Office sous la cote F.O. 77/25.C'est Hadj Ahmed Bey qui a pris l'initiative de faire signer une pétition, réunissant plus de deux mille signatures, dont celles de cheikhs de tribus et de caïds influents, pour dénoncer l'agression française : la pétition, longue de 3 mètres, a été adressée au parlement anglais, dont les signataires demandent l'aide.
En 1833, le Parlement britannique déclara l’émancipation de 750.000 esclaves sur le million que comptaient les îles des Caraïbes, après avoir reçu 5000 pétitions, signées par un million et demi de Britanniques, ainsi qu’une pétition spéciale signée par des femmes











Source : http://www.scribd.com/doc/80535470/La-Petition-de-Hadj-Ahmed-Bey-et-des-Constantinois-au-Parlement-Britannique-en-1834